« Un jour d’avril 2006, ma sœur est morte. Elle s’est suicidée. La terre s’est alors ouverte sous mes pieds. J’ai été plongée dans un monde inconnu. Un monde fait de « si » et de « pourquoi ». Un monde où les certitudes n’ont plus droit de cité.
Un monde dévasté par une bombe atomique dont les effets continuent d’évoluer avec le temps.
Certains préfèrent le terme de tsunami. Car une fois la vague retirée, plus rien n’est plus jamais pareil. Le rapport à l’autre, à la vie, au lendemain, est profondément modifié. Rapidement, je me suis rendu compte que je faisais partie d’une communauté dont j’ignorais jusque-là l’existence. Celle des endeuillés suite au suicide d’un proche. Katia Chapoutier